i-structures, le projet
par Olivier Burdet et Jean-Luc Zanella, ENAC, IS-BETON
Cet article a été publié en été 2004 dans le Flash Informatique de l’EPFL. A part l’ajout de ce paragraphe, un redimensionnement des figures, une nouvelle répartition des sauts de page et une nouvelle traduction en ASP au lieu de PHP, le texte n’a pas été modifié.
Bâtisseurs, architectes et ingénieurs
La construction est une activité qui a de tout temps fait partie des activités humaines importantes. C’est d’ailleurs, avec l’art, une des traces les plus anciennes qu’une civilisation laisse, et qui permet de se rendre compte de l’étendue qu’elle avait atteinte. Les plus anciennes constructions connues datent de plusieurs millénaires avant J.-C.
Au cours des âges, l’art de bâtir s’est transmis de génération en génération, presque sans qu’en subsistent des traces écrites. Ce n’est qu’à partir de la Renaissance que les connaissances mathématiques et scientifiques du comportement des structures ont permis une compréhension formelle de leur fonctionnement. Cependant, la responsabilité de bâtir est restée entre les mains d’une seule et même personne, le bâtisseur, souvent identifié comme l’architecte, mais dont les compétences recouvraient l’ensemble de la construction.
C’est au cours de la Révolution Industrielle que s’est produite la séparation entre les deux figures principales de la construction de l’ère moderne : l’architecte et l’ingénieur. Depuis lors, cette séparation n’a fait que croître, tant la somme de connaissances et de techniques à maîtriser a augmenté tant pour les architectes que pour les ingénieurs. A l’heure actuelle, il serait illusoire de vouloir réunir ces deux professions, car rares seraient ceux qui pourraient dominer un tel ensemble de connaissances.